Imaginez un bureau où les aboiements remplacent parfois les tintements des notifications, et où les pauses-café incluent quelques caresses à nos amis à quatre pattes. Ce concept, qui nous vient tout droit des États-Unis, a récemment fait son apparition dans une entreprise de Normandie et promet d’apporter des changements notables à la dynamique de travail.
Des chiens pour créer des liens
Depuis peu, les bureaux de Normandise Petfood à Vire Normandie ont ouvert leurs portes aux chiens de leurs employés. Il ne s’agit pas d’une initiative totalement surprenante, étant donné que cette entreprise spécialisée dans la nourriture pour animaux de compagnie. Le jour de notre visite, nous avons rencontré un fox-terrier et un shiba parmi les employés, et l’ambiance était visiblement plus détendue et joyeuse.
Selon Julien Moureaux, chef de projet Communication, cette intégration de chiens au sein de l’entreprise vise principalement à renforcer les liens entre les employés et à améliorer la cohésion d’équipe. « Cela faisait longtemps que nous souhaitions mettre en place cette initiative », explique-t-il. « En observant ce qui se faisait ailleurs, nous avons adapté le concept à notre environnement. »
Un cadre strict pour une cohabitation harmonieuse
Pour que cette expérimentation se déroule sans accroc, des règles strictes ont été mises en place. Seuls les chiens sont acceptés pour le moment, en raison de leur nature sociable et adaptable. Les chats, étant plus territoriaux, ainsi que d’autres petits animaux comme les lapins et les rats, sont pour l’instant exclus.
Plusieurs critères de sélection ont été établis : les chiens doivent peser moins de 40 kg et les races catégorisées sont interdites pour éviter tout comportement imprévisible. En termes d’hygiène, chaque chien doit être vacciné, avoir un traitement antiparasitaire à jour et posséder un carnet de santé complet.
De plus, afin d’éviter une surpopulation canine, un maximum de quatre chiens est autorisé par jour, répartis dans différentes zones des bureaux. Un planning permet aux salariés de s’inscrire, garantissant une organisation optimale.
Premières impressions et observations
Lors de notre visite, nous avons rencontré Carine Renard et son fox-terrier âgé d’un an, Urska. « Elle me suit partout et observe tout », nous a confié Carine. « J’ai prévenu mes collègues et un fournisseur de sa présence, et tout s’est bien passé. » Cependant, Urska ne reste qu’une demi-journée au bureau, car elle a l’habitude de passer ses journées en extérieur, et sa présence demande une attention constante, ce qui peut être contraignant.
Dans un autre espace, Koda, un shiba, a également trouvé sa place. « Il est calme et s’est bien acclimaté », a déclaré sa propriétaire Laurie Treuveur. Koda reçoit de nombreuses caresses de ses collègues et une promenade est prévue pour la pause déjeuner. Ces premiers retours sont prometteurs et illustrent bien les bénéfices potentiels de cette initiative pour le bien-être au travail.
Cette expérimentation, bien qu’insolite, ne fait que commencer et se poursuivra jusqu’en septembre 2024. Un bilan sera ensuite réalisé pour décider si cette initiative deviendra une pratique pérenne au sein de Normandise Petfood. En attendant, les premiers retours sont majoritairement positifs, montrant que la présence d’animaux sur le lieu de travail pourrait bien être une révolution pour le climat et la dynamique des entreprises.
