
Imaginez un concours où le but est de chasser des chats sauvages, avec des enfants parmi les participants. En Nouvelle-Zélande, cette incroyable compétition a eu lieu, soulevant une vague de controverses. Comment en sommes-nous arrivés là ? Et quelles sont les implications d’un tel événement ?
Le contexte du concours controversé
Environ 1 500 personnes, dont 440 enfants, se sont réunies en Nouvelle-Zélande pour participer à un concours de chasse aux chats sauvages. Organisé par Matt Bailey, l’événement a entraîné la mort de 370 chats. Cette compétition est née d’une volonté de protéger la flore locale et le bétail. Il faut noter que lors des précédentes éditions, seuls les cochons, lapins, cerfs, canards et opossums étaient ciblés.
Matt Bailey, en réponse aux critiques, a expliqué que les chats ont été inclus après que quelqu’un ait remarqué leur augmentation. Cependant, cette décision, prise à la légère, a attisé encore plus la polémique. Bailey, qui admet tuer jusqu’à 40 chats par an sur sa ferme, a tenté de justifier cette inclusion en qualifiant les chats de « porteurs de maladie » et en félicitant ceux qui en abattent beaucoup pour leur « travail efficace ».
Réactions et controverses
Bailey a attiré la colère de nombreux amoureux des animaux en Nouvelle-Zélande, en grande partie parce que le pays a une affinité particulière avec les chats. Ses déclarations, notamment lorsqu’il a qualifié les chats de « bêtes sauvages et féroces » et les a comparés au « diable », n’ont fait qu’aggraver la situation. Les critiques se sont également intensifiées en raison de la participation d’enfants de moins de 14 ans, comme l’a montré une vidéo de l’Animal Save Movement où un enfant traînait un chat mort.
Le concours ne s’est pas arrêté à ces simples faits divers. Les participants devaient poser leurs pièges à plus de 10 km des habitations pour éviter de capturer des animaux domestiques, et vérifier si les chats attrapés portaient une puce ou un collier. Malgré ces précautions, la participation d’enfants et les récompenses en argent pour les plus grands chasseurs ont choqué une grande partie du public.
Les implications plus larges
Ce concours a permis de récolter environ 34 000 euros pour des projets communautaires tels qu’une école et une piscine. Cependant, les implications morales et éthiques de l’événement continuent de diviser l’opinion. Peut-on justifier la mort de centaines de chats sous prétexte de protéger l’environnement et de financer des projets locaux ?
D’autres exemples dans le monde montrent des approches différentes. Par exemple, des campagnes de stérilisation ont été menées avec succès pour contrôler la population de chats errants sans recours à la violence. De même, l’éducation sur la responsabilité des animaux de compagnie pourrait prévenir l’abandon des chats, réduisant ainsi la population de chats sauvages.
En conclusion, ce concours de chasse aux chats sauvages en Nouvelle-Zélande a soulevé de nombreuses questions sur la gestion de la faune, la responsabilité éthique et le rôle des enfants dans de tels événements. Bien qu’il ait bénéficié à la communauté locale en termes de financement, le coût pour la vie animale et les leçons potentiellement transmises aux jeunes participants pourraient avoir des répercussions à long terme. Une réflexion approfondie et des solutions alternatives seraient nécessaires pour équilibrer conservation et compassion. Convaincre la communauté mondiale du bien-fondé des solutions humaines et éthiques est une direction vers laquelle nous devons tous tendre.